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Gargantua
La guerre
François Rabelais est un célèbre écrivain français du 16ème siècle. Il naît aux
alentours de 1483 mais il écrit son premier roman en 1532, il s'agit du premier volume
de « Pentagruel ». Avant de devenir écrivain, il a fait de longues études et différents
métiers. Selon Rabelais, le propre de l'homme est le rire. C'est pour cela qu'il écrit
ses livres de manière sarcastique. Il a écrit « Gargantua » en 1534 et est mort en
1553. « Gargantua » est aujourd'hui un grand classique de la littérature française.
Les thèmes principaux de cette oeuvre sont : l'éducation, la société, la guerre, le
rire puis la fête et la boisson. Au cours de ce travail nous allons étudier la guerre, nous proposons de travailler sur les problématiques suivantes :
« Comment se déclenche la guerre ? »
« Que pense Rabelais de la guerre et pourquoi se moque-t-il d'elle et la
dédramatise ? »
Nous allons essayer de répondre à ses deux questions en deux parties distinctes. La première partie répondra à la problématique numéro un, elle comprendra deux idées prise de position. La deuxième partie proposera une réponse à la seconde problématique, elle contiendra trois arguments, et pour finir nous concluerons avec un petit paragraphe de conclusion.
Développement :
La guerre présente dans le roman Gargantua est idiote.
Avant d'argumenter sur ce sujet nous allons le présenter en quelque mots.
En effet, les causes de cette guerre ne sont pas banales et encore moins une raison
de se battre. Le Conflict entre le royaume de Grandgousier et celui de Picrochole
commence à cause d'une histoire de fouaces. Les bergers (peuple de Grandgousier)
récoltent du blé pour le donner aux fouaciers (royaume de Picrochole) en échange de
fouaces. Un jour, les fouaciers prirent le blé mais ne donnèrent rien en échange et
donc la guerre fut déclenchée à ce moment là .
Réellement, commencer à faire une violente guerre qui pourrait faire périr un peuple pour une histoire de pain est une chose un peu stupide.
C'est comme si Genève faisait une guerre au Valais pour une histoire d'abricots, cela
n'a pas vraiment de sens.
Outre le fait que les causes de cette guerre soient un peu tirées par les cheveux, il y
a quand même une bonne raison à cela.
Effectivement, travailler durement pour ne rien avoir en retour alors qu'il y avait un
« contrat » entre deux peuples, peut énerver les paysans. P. 211-212 Les bergers leur
demandèrent[ .] ballé et de tourte.
Par exemple, vous êtes enseignante de français au collège Claparède, vous donnez des
cours et ne recevez aucun salaire, ou alors, vous êtes agriculteur et quelqu'un vient
voler vos produits.
Finalement, nous pouvons dire que cette guerre n'est pas totalement sans raisons, il
s'agit d'un cas de vol.
Aujourd'hui, il y a beaucoup de guerres qui sont liées au vol et à l'argent, par exemple,
les guerres purement économiques.
Rabelais est contre la guerre, mais croit en l'idée que quand il faut faire la guerre, on
la fait.
En effet, Rabelais est humaniste et comme tout bon humaniste il n'aime pas se
battre, il veut la paix. Admirateur d'Érasme, pratiquant la parodie et la satire,
Rabelais se bat pour la tolérance, la paix, une foi évangélique et du retour au savoir de
l'Antiquité gréco-romaine, au-delà de ces « ténèbres gothiques » qui caractérisent
d'après lui le Moyen Âge, du retour à Platon contre Aristote et surtout face aux
dérives de l'aristotélisme. Rabelais s'en prend aux abus des princes et des hommes
d'Église, et leur oppose d'une part la pensée humaniste évangélique, et aussi la culture
vraie et humble une foi chrétienne , loin des lourdeurs ecclésiastiques.
Rabelais est un humaniste semblable à Michel de Montaigne. Le Livre Gargantua est
composé d'un texte humaniste.
François Rabelais se moque de la guerre et la dédramatise.
En effet, durant une longue partie du livre il parle de la guerre, mais de façon
sarcastique. dès le commencement de la guerre il insère une moquerie : les raisons du
début de la guerre citées précédemment. On peut également aperçevoir beaucoup de
passages de textes ou de scènes dans lesquelles Rabelais met en avant les côtés
« stupides » de la guerre en y mettant de l'humour.
P. 215 : « Cependant les métayers des environs, qui étaient à gauler les noix,
accoururent avec leurs grandes perches et battirent les fouaciers comme on bat du
P. 283 : « Alors avec une grande agilité [ .] en amazone. »
Tuer un capitaine en faisant de la gymnastique n'est pas très courant mais cette
scène contient également une figure de style que Rabelais affectionne particulièrement et qu'il utilise très fréquemment dans son roman et beaucoup dans la guerre, il s'agit de l'hyperbole.
Durant toute la description de la bataille et de sa préparation, des exagérations sont
présentes :
P. 213-214 : « Puis il voulut s'enfuir [ .] mort que vif »
P. 217 : « furieux courroux » qui est à la fois un pléonasme.
P.219 : « L'artillerie fut confiée[ .] et autres pièces »
P.229 : « Aux uns il écrabouillait [ .] émiettait les tibias »
Il y en a encore bien d'autres mais il serait trop long de tout citer. Dans cette
dernière citation, l'auteur met bien en avant la violence de la guerre en racontant les
Bien qu'il y ait de la violence dans certains des passages du livre, Rabelais en général
dédramatise la guerre. Les causes de cette bataille sont encore une fois un argument,
au lieu de se battre pour du pétrole ou argent c'est pour du pain, nous pouvons
également voir que la manière dont il se battent est originale et amusante. Pour
commencer, il se battent avec des fourches et instruments de jardinage ou encore
avec les mains. Bien que certaines scènes soient un peu sanglantes et violentes, la
manière qu'a employé Rabelais pour les raconter donne ce côté humoristique, mais
pour voir cela, il faut lire le livre au second degré et se mettre un peu dans le monde
de Rabelais. Par exemple, la scène ci-dessus (p.229) dans laquelle frère Jean décapite
des fouaciers n'est à première vue pas très agréable à lire mais si on y lit avec du
à travers le passage. Il en est de même à la page 213-215 « Puis il voulut s'enfuir[ .]
plus mort que vif.
Nous pouvons maintenant voir que malgré le fait qu'il y ait certains passages violents,
Rabelais n'est tout de même pas pour la guerre, au contraire.
Pour finir, nous pouvons dire que la guerre présente dans ce roman n'est pas si
différente des guerres actuelles dans le sens où elle a un côté économique. On peut
aussi voir que malgré le fait qu'il y aie certains passages du livre un peu sanglants et
violents Rabelais n'est tout de même pas contre la guerre, au contraire, il se moque de
cette dernière au travers de ces scènes.
Enfin, nous pouvons dire que nous apprécions que dans ce roman Rabelais se moque de
la guerre et la dédramatise, car c'est une chose qui n'est pas drôle à la base mais que
lesquelles on ne rirait pas en temps normal, Rabelais le raconte avec humour dans son
roman et donc on voit la guerre sous un autre oeil, un peu moqueur.
Cela signiferait-il que Rabelais, au travers de son roman incite ses lecteurs à détester la guerre plutôt que de vouloir la paix ?
-FIN-
-Travail sur Gargantua-