Travail écrit
- Narratologie
« Le
fait du jour »
Anna Gavalda
De nos jours, il y a beaucoup d’accidents de
voiture qui provoquent des blessés et des morts. Parfois il y a des
délits de fuite : le conducteur qui est coupable de la
catastrophe s’enfuie et souvent la police ne peut plus le
retrouver.
Dans le récit Le
fait du jour de Anna Gavalda il s’agit
d’un père de famille qui a provoqué une série de carambolages
sur l’autoroute A13 à une vingtaine de kilomètres de Rouen.
Depuis le 1er
septembre 1995 Jean-Pierre Faret travaille comme agent commercial
chez Paul Pridault, une grande entreprise de cochonnailles. Avec sa
voiture de fonction il fait le tour de propriétaire sur tout l’Ouest
pour être en contact avec les responsables-alimentation des
surfaces.
Lundi le 29
septembre 1997, il faut par inconscience rater la sortie de
Bourg-Achard : Il pense au rendez-vous suivant avec un client. A
13 heures sa femme Florence lui téléphone et lui raconte de
l’accident sur l’autoroute A13.
A la maison il
voit les informations régionales : Un conducteur, qui a fait
marché arrière pour rattraper la sortie Bourg-Achard, a provoqué
la série de carambolages. Il réalise que c’était lui qui est
coupable des carambolages, d’incendie d’un camion-citerne et des
morts de neuf personnes.
Le prochain jour
il le raconte à Florence qui veut qu’il se taise à cause des
enfants, mais Jean-Pierre pense qu’aller à la police servirait à
consoler les parentes des victimes.
Un vendredi
après-midi, il écrit un rapport sur ce qui c’est passé parce
qu’il espère que cela lui aide à s’en sortir avec sa
culpabilité.
Le sujet du récit
est la justice et l’injustice : est-il injuste quand
Jean-Pierre ne se livre pas à la police ?
La structure de
l’action.
Moi
(Jean-Pierre Faret)
|
Gens
sur l’autoroute
|
Florence
Faret
|
1.
travaille comme agent commercial
2.
lundi le 29 septembre 1997, 8h30 : premier rendez-vous à
Pont-Audemer
4.
pense au second rendez-vous
5.
fait marché arrière pour rattraper la sortie de Bourg-Achard
11.
10h30 : second rendez-vous à Bourg-Achard
14.
est informé de l’accident
15.
le soir : voit les informations régionales
16.
réalise que c’est lui qui est le coupable
17.
le prochain jour : achète tous les journaux
18.
ne peut plus dormir
20.
lui raconte tout
21.
écrit un rapport pour raconter l’histoire
|
3.
roulent trop vite
6.
deux voitures ralentissent
7.
premier carambolage
8.incendie
d’un camion-citerne
9.
9 personnes mortes, 60 blessés
10.
deux personnes traversent l’autoroute pour aider les blessés et
sont tuées par une voiture
|
12.
entend de l’accident
13.
13h : téléphone à son mari
19.
5h du matin: cherche son mari
20.
part
|
corrélations
Il est évident
que la série des événements dans le récit est chronologique, car
il y un fil conducteur dans tout le texte. En plus il faut constater
que les événements ont un rapport de causalité : Le
protagoniste justifie tout ce qu’il fait. Il explique son
inattention et décrit précisément les causes et les effets de son
attitude. Il voit par exemple un rapport entre son travail qu’il
adore faire et l’accident qu’il a provoqué : Quand il a
provoqué l’accident, il pensait au rendez-vous suivant avec un
client très important, c’est pourquoi il ne faisait pas attention
à la circulation. Il faut mentionner que la façon de conduire des
autres automobilistes sur l’autoroute pèse aussi sur l’accident.
Au-delà la série des événements est psychologique parce qu’il
est facile à comprendre ce que Jean-Pierre pense et fait.
Jean-Pierre Faret,
un père de famille entre deux âges, est marié avec Florence. Ils
ont deux enfants : un garçon, Lucas, qui a environ neuf ans et
sa grande sœur Camille. On ne sait presque rien sur l’aspect du
protagoniste seulement qu’il est gros (cf. p.102, l. 10). On sait
aussi qu’il fume (cf. p.108, l.12). Après un an au chômage dans
le quel il s’occupait beaucoup de travaux domestiques et de ses
enfants, il devient agent commercial. Il adore son travail, il est
travailleur et il a beaucoup de connaissances en ce qui concerne son
boulot. Comme il est routier il connaît sa route, l’Ouest, même
les restoroutes (cf. p. 101, l. 17). Il aime sa voiture et aussi la
conduire (cf. p. 101 et sq.). Il décrit passionnement et précisément
son travail et la relation avec son véhicule. Il dit que ce qu’il
« aime c’est les contacts, la discussion et voir du pays » (p.
104, l.3 et sq.).
Il suit les femmes
des yeux et probablement il a des relations sexuelles avec des
prostitués [«La bedaine qui vient doucement et les putes aussi. »
(p.102, l. 10)].
On peut voir que
Jean-Pierre réfléchit beaucoup sur la vie et qu’il se sent seul
[« Il y a la fatigue, les itinéraires, la solitude, les
pensées. » (p.102, l.7 et sq.)]. Il essaie d’être objectif, mais
quant à l’accident il se sent coupable, mais il ne peut pas
montrer ses sentiments [« Je ne pleure pas. » (p.111, l.15)].
C’est pourquoi il a l’air insensible.
Sa femme Florence
est très sensible : Quand elle entend de l’accident, elle est
inquiète de son mari et lui téléphone (cf. p.105 et sqs.); quand
Jean-Pierre lui raconte ce qui c’est passé, elle pleure (cf.
p.112, l.8) et se fait du souci pour son mari et ses enfants. Elle
montre ses sentiments et on peut voir qu’elle aime beaucoup sa
famille, contrairement à son mari qui ne montre pas qu’il l’aime.
La relation entre les deux semblent être détruite, ils ont une
relation de ravitaillement. Il ne lui dit jamais qu’il l’aime
[« Je t’aime. Tu me le dit jamais. » (p.107, l.6 et sq.)] et
il n’aime plus, cela se montre comment il parle d’elle :
« Elle me guette. » (p.97, l.19), « (…) pour éviter
que ma femme ne grogne. » ( p.104, l.9). Mais sa femme sait que la
relation entre lui et son mari n’est plus intacte : « (…)
elle sait déjà qu’elle m’a perdu » (p.98, l.1 et sq.).
Jean-Pierre essaie d’éviter des disputes c’est pourquoi il range
ses affaires (cf. p.104, l.8 et sqs.). Il est évident qu’une
raison que la relation est détruite est que Jean-Pierre parle trop
de son boulot (cf. p.103, l.18). Quand il était au chômage, il
avait plus de temps pour sa famille et ils s’entendaient mieux
[« Pourtant c’est une époque qui restera un bon souvenir. »
(p.98, l.18 sq.)]. On peut dire qu’ils sont en opposition l’un à
l’autre. Elle est l’adversaire de lui. Ils ont des opinions
différentes en ce qui concerne par exemple l’accident : Elle
essaie d’empêcher que Jean-Pierre va à la police.
Dans l’histoire
les actions et les événements s’équilibrent : Jean-Pierre a
fait marcher arrière sa voiture, c’est une action parce qu’elle
a pour but qu’il rattrape la sortie. L’accident que provoquait
cette manœuvre et un événement parce que Jean-Pierre ne le voulait
pas.
Le personnage
principal prend en charge le rôle de raconter l’histoire. Il est
responsable de l’accident, mais il ne voulait pas ce qui c’est
passé. Sa liberté d’action est limitée par sa femme qui veut
qu’il se taise et qu’il pense à ses enfants. Il se sent
coupable, mais l’opinion de sa femme et aussi le fait d’avoir une
famille lui en empêche. Sa femme a pour tâche
de s’occuper des enfants. Elle pèse sur son mari et il lui obéit.
Florence est un adjuvant – il parle avec lui et lui écoute - et en
même temps un opposant de Jean-Pierre – elle l’influence et le
restreint.
L’histoire
se situe dans tout l’Ouest de la France en automne 1997. Le
protagoniste passe la plupart de sa vie sur l’autoroute. C’est
pourquoi l’événement le plus important se déroule aussi sur
l’autoroute. Le fait que le personnage principal fasse beaucoup de
voyages et ne travaille pas à un lieu fixe laisse penser qu’il se
trouve dans un désordre de pensées et de sentiments ; cela
esquisse aussi que lui va arriver quelque chose. La situation change
quand Jean-Pierre fait marcher arrière, cela provoque l’accident
et coûte la vie de neuf personnes. De ce fait, la vie de lui et de
sa famille est en pagaille. Il l’amène à penser et à avoir
mauvaise conscience. De cet accident l’histoire termine de manière
tragique, la fin est ouverte.
Jean-Pierre
est le narrateur de l’histoire, il fait partie de l’histoire
comme protagoniste. Il décrit sa vie et le jour qui la changeait. Il
y a une focalisation intradiégétique-autodiégétique: Le narrateur
est présent dans l’action, il est aussi le personnage principal.
Car le narrateur sait autant que le personnage principal – il est
le personnage principal – il s’agit d’une focalisation interne.
Cela veut dire qu’on peut voir la vie intérieure du personnage
principal par la description de ses sentiments, ses pensées, ses
connaissances et sa volonté [« Mes mains tremblent. Je crois
que (…) » (p.97, l.4 et sq.)]. De cette façon l’histoire est
réaliste et permet aux lecteurs de se mettre à la place du
Jean-Pierre qui semble vivre réellement.
Dans
le texte il y a de différents types de discours dont le rapport
domine. Le personnage principal raconte sa vie, premièrement il nos
informe de soi même, de sa famille, de son boulot et du jour de
l’accident. Le rapport doit rendre les événements objectifs. Les
types de discours qui arrive dans le texte interrompent le rapport.
Le récit commence avec une description qui a la fonction d’une
introduction. Ensuite vient un monologue intérieur sur ce qu’il
pense (cf. p.97, l.9 et sqs.) et sur la situation familiale qui
montre l’opinion et les sentiments du protagoniste. A la page 105
Florence téléphone à son mari, c’est un discours direct qui rend
vivant l’inquiétude d’elle. En plus, le discours direct donne
l’impression que les personnages existent. Ensuite il y a une
description des conséquences de l’accident. A la page 109 vient de
nouveau un discours direct, un témoignage sur ce qui c’est passé.
Puis il y a des comptes rendus de journal qui informe le lecteur sur
les détails de l’accident. Après il y a un mélange entre une
description et un monologue intérieur sur le motif. Puis il y a de
nouveau un discours direct qui est souligné par des descriptions
[« Elle pleurait. »(p.112, l.8), « Moi je n’arrivais
pas à crier. » (p.112, l.14)]. L’histoire termine avec une
description de ce qu’il va faire et des commentaires courts sur ces
pensées.
Le
temps de l’histoire est plus long que le temps du récit. C'est la
raison pour laquelle il s’agit d’un abrègement. On rencontre non
seulement prolepse, mais encore analepse. Au début il y a une
prolepse : le narrateur fait des insinuations à propos du fait
que quelque chose est passé. Il dissout très tard qu’il est
responsable de l’accident, c’est une analepse. L’accident
arrive une fois, mais est raconté plusieurs fois. Cela veut dire
que la fréquence avec laquelle l’événement se répète dans le
discours est répétitif. De cette façon, la tension s’établit
déjà au début de l’histoire. Par l’analepse le clou est
retardé et le lecteur est bercé, la tension dure plus longue.
Dans
le récit il y a plus de temps de verbes, cependant d’après Gérard
Genette ils ne représentent seulement un temps grammatical mais
aussi la position et la perspective du porte-parole. Le narrateur
utilise le présent et le passé composé pour parler de sa vie et de
l’accident, cela produit tension, l’imparfait et le conditionnel
produit détente. Il y a un changement entre passé composé et
imparfait : On peut distinguer entre l’action au premier plan
et l’action au fond [« Je me faisais du souci (…) j’ai
même failli rater la sortie. » (p.105, l.11 et sqs.). Au début de
l’histoire il utilise le présent, à la fin le futur qui suscite
intérêt et curiosité.
Compte tendu du
vocabulaire je remarque que beaucoup de gros mots sont utilisés, par
exemple « le couillon» (p.97, l.11) ; «le foutoir»
(p.101, l.10), «le salaud» (p.109, l.13) qui choque le lecteur. On
utilise aussi très souvent le langage familier, par exemple « la
taule» (p.113,l.3) à la place de « la
prison » ou « être
à la bourde » (p.105, l.7) pour «être
en retard » et aussi des mots qui
vient de l’anglais comme « le
challenge» (p.105, l.13) et
« stresser »
(p.106, l.6). Cela signifie que la famille vit prés de l’Angleterre.
Grosso modo les personnages principaux sont d’origine simple.
Sur la
construction de la phrase il faut dire qu’il y a des phrases très
longues et complexes surtout dans le rapport du narrateur, mais aussi
des phrases courtes dans le monologue interne et le discours direct.
Après que Jean-Pierre s’approche du moment auquel il comprend
qu’il est responsable, au tournant du récit, il utilise surtout
des phrases courtes qui montre qu’il ne sait pas ce qu’il faut
faire et comment réagir. Le niveau du texte n’est pas élevé,
mais très facile à comprendre. On remarque aussi les extraits de
journaux qui rapportent l’événement. Ils expliquent comment
l’accident s’est produit et clarifient les faits. Ils donnent à
Jean-Pierre l’idée qu’il est coupable et par conséquent
raccordent ce que raconte le personnage principal et l’accident.
Le récit de Anna
Gavalda décrit de manière réaliste comment les participants et les
personnes concernées se sentent. Elle laisse ouvert si Jean-Pierre
va se tirer à la police ou pas. A mon avis c’est histoire se passe
très souvent en réalité.