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Reflexion
Physik

Lycée Louis le Grand Paris

2012/2013

Antonio R. ©

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ID# 28501







Travaux Personnels Encadrés:

Mesure du temps et son impact sur la société

 

 

« Vulnerant omnes. Ultima necat » - Toutes [les heures] blessent. La dernière tue.

Phrase autrefois présente sur les cadrans et horloges publiques rappelant le temps qui passe inexorablement.

 

 

                        Le jour, la nuit, les mois, les saisons, les années: ce sont des notions que l'homme utilise tous les jours. Il vit le présent, se souvient du passé et aimerait prédire le futur. Le temps est continu, il est réel mais il n’a rien de concret : c'est une notion qui existe mais n'est cependant pas matérielle, le temps est insaisissable. Comme l'affirme Aristote dans son œuvre Physique, c'est une réalité indécise. Il rythme la vie, façonne l’Homme et la société. La perception que celui-ci a du temps est subjective. Le temps est vécu ou subi selon les circonstances.

Pourquoi et comment l'Homme a-t-il cherché à mesurer le temps ? Comment ces mesures ont-elles évolué au fil de l'Histoire ? Comment le temps influence-t-il l'Homme et comment celui-ci réagit-il ? C'est ce que nous allons voir à travers cet exposé.

 

Sommaire:

 

            I) La mesure du temps

 

                        A) Première mesure du temps

                        B) Les instruments de mesure

                        C) L'évolution de la mesure de la seconde

 

            II) Le temps, quatrième dimension ?

 

A) La « flèche du temps Â»

B) La théorie de la relativité

 

            III) Rapports entre l'Homme et le temps

 

                        A) L'impact du temps sur l'Homme

                        B) Temps vécu et/ou temps subi

 

 

 

            I) La mesure du temps

 

            Afin d'organiser la vie en société, l'Homme s'est rapidement préoccupé de la mesure du temps.

 

                        A) Première mesure du temps

 

La première mesure du temps qui fut une division du jour remonte à 2000 ans avant J.C. chez les Babyloniens, voire même 4000 ans avant J.C. chez les Sumériens, en Mésopotamie, c’est-à-dire en Irak actuelle. Le jour était divisé initialement divisé en douze parties, six la journée et six la nuit pouvant être assimilées à des heures  inégales. En effet, plus les heures de la journée sont longues, plus les heures de la nuit sont courtes : les heures varient selon la durée de la journée au fil de l'année, équivalente à l'époque à 360 jours.

Cet intérêt pour le chiffre douze s’explique car les babyloniens utilisaient un système de comptage très ancien, la numérotation manuelle. Ce système de comptage de base 12 utilise pouce de la main droite s’opposant aux autres doigts et compte toutes les phalanges de ceux-
ci et est à l'origine du système duodécimal.

 

            Cependant les astronomes de cette époque désiraient plus de précision dans leurs calculs prévisionnels et divisèrent ainsi par deux les unités de temps. C'est ainsi que les journées furent découpées en 24 unités de temps. La journée comptait donc 12 unités de temps d'égale longueur entre elles mais de longueur variable selon la durée de la journée au fil de l'année. La nuit comptait également 12 unités de temps égales entre elles mais différentes des heures de la journée.

 

Vous devriez quand même montrer votre surprise devant l’idée que des « heures Â» puissent avoir une longueur variable !…

C’est peut-être une manière de vous rendre compte que les peuples anciens, quand ils « mesuraient le temps Â», ne faisaient pas la même chose que vous. Il n’essayaient peut-être pas de dire combien d’ « unités Â» temporelles universelles (comme l’est la seconde pour vous) se sont écoulées entre deux moments, mais plutôt de décompter des « cycles Â» naturels reposant sur la réalité astronomique.

Il est assez amusant de voir que d’un côté il s’agit des rythmes du cosmos (jours liés à la rotation de la Terre sur elle-même, mois liés à la Lune, années liées à la révolution de la Terre autour du Soleil) avec des parties du corps humain, donc un fondement physique pour les périodes de temps et un fondement biologique pour le système de numération.

Nous sommes encore loin de l’idée de mesurer un temps pur et universel qui serait le même pour d’autres systèmes de l’univers et pour des êtres bâtis autrement que nous ne le sommes.

 

                        B) Instruments de mesure

 

            La mesure du temps se fait grâce à des instruments, inventés par l'Homme au fil des siècles avec de plus en plus de précision et des systèmes de plus en plus compliqués. Nous allons voir l’exemple du gnomon, du cadran solaire, de la clepsydre, de l’horloge mécanique, de l’horloge à quartz et enfin l’horloge atomique dans une autre partie.

 

            Le gnomon est le tout premier instrument de mesure du temps connu, remontant à l'Antiquité vers 2400 avant J.C. Il s'agit d’un simple piquet planté verticalement dans le sol dont l’ombre donne le moment de la journée selon le positionnement du Soleil, l'ombre la plus courte indiquant midi. Cet instrument souffre cependant d'une grande imprécision, car il n’y a pas de graduation sur la surface sur laquelle l'ombre du piquet est projetée. De plus, la position du Soleil au-dessus de l'horizon varie selon les saisons et la latitude pour un même moment, c'est pourquoi l'ombre n'a pas la même longueur ou la même direction d'un jour à l'autre.

 


            Par la suite, le gnomon a évolué et ainsi est apparu le cadran solaire, en Egypte dans l'Antiquité. Il indique le temps par le déplacement de l'ombre d'un gnomon ou d'un style sur une surface graduée. La surface est plane le plus souvent mais elle peut aussi être convexe, concave, sphérique et même cylindrique. Il est plus précis que le gnomon puisqu'il est gradué mais les problèmes quant à la position du Soleil qui peut varier sont toujours présents.

 


 

            L’Homme s’aperçoit ensuite que la position du Soleil n’est pas l’unique moyen de se repérer dans le temps, la mesure du temps connaît alors une avancée importante. La clepsydre est une horloge à eau : le temps est évalué par l'écoulement régulier d'une quantité d'eau déterminée. Elle fonctionne de la même manière que le sablier et est composée  d’un récipient percé à sa base, ce qui permet à l’eau de s’écouler. L’écoulement du temps est mesuré grâce aux graduations dans le récipient. Contrairement au cadran solaire, la clepsydre permet de mesurer le temps sans tenir compte des problèmes que rencontrent le gnomon et le cadran solaire, à savoir la position irrégulière du Soleil. Ainsi, si celle-ci mesure des durées plus brèves, sa précision est supérieure.

 

Vous pourriez remarquer ici que l’on passe de l’utilisation de phénomènes physiques « naturels Â» liés au cosmos dans son ensemble à des phénomènes physiques « familiers Â», organisés par l’homme, et utilisant pour mesurer le temps certains corps physiques qui partagent avec le temps des qualités apparentes de « continuité Â» et de « fluidité Â» : le temps, l’eau, le sable s’écoulent sans qu’il soit vraiment possible de compter leurs composants éventuels (infinité d’instants auxquels on ne peut donner une durée, grains de sable trop nombreux, innombrables molécules d’eau dont l’existence même est inconnue à l’époque). Le temps, comme l’eau ou le sable, « coule Â» continûment… et inexorablement.

 

 

 

            Au XIIIe siècle apparaissent les toutes premières horloges mécaniques, fonctionnant grâce à l’énergie mécanique fournie par la chute d’un poids. Pour que cette chute se produise lentement et régulièrement, les horlogers doivent inventer un dispositif spécial, il a pour but de compter les oscillations du balancier et de les réguler. Pour cela, il libère périodiquement une partie de l’énergie motrice afin que l’horloge garde un rythme régulier. Grâce à ce système, le décalage des horloges va passer  de près d’une demi-heure par jour à seulement quelques secondes.

 

La mesure change ici en devenant « artificielle Â», car ici on n’utilise plus des éléments de la nature dont la « continuité Â» imiterait le temps, au contraire on découpe le temps en le rythmant mécaniquement en morceaux de taille égale… Mais d’ailleurs comment connaît-on cette égalité des morceaux ?… on ne peut pas prendre un moment pour le poser sur le moment suivant et voir si ils coïncident… On n’a pas de moyen de chronométrer chaque oscillation pour voir si elle est bien égale à l’autre… Cela n’aurait aucun sens. On ne peut pas mesurer le temps par le temps, on est obligé de le mesurer par un mouvement physique (cosmique, familier, artificiel). Aristote remarquait déjà dans la Physique que le temps, sans être lui même un mouvement, est « quelque chose du mouvement Â».

 Qu’est ce qui nous rends certains que le mécanisme va se comporter de façon régulière dans le temps ? Essayez de réfléchir là dessus, ce n’est pas facile… Mais il est clair que cela conduit à l’idée d’une « régularité Â» universelle de l’enchaînement des phénomènes naturels qui va conduire à la mathématisation de la physique à la période moderne (avec Galilée etc), dans laquelle le temps devient une des variables des formules décrivant le monde. Ainsi chez Galilée la loi de la chute des corps s’écrit

v= g x t : la vitesse atteinte par un objet lâché s’exprimant en fonction du temps.

On s’approche peu à peu de l’idée du temps telle qu’elle sera considérée par Newton : un cadre pur, absolu, mathématique, continu à une dimension qui, comme l’espace (continu à 3 dimensions) préexiste à l’Univers et à tous les phénomènes qui s’y déroulent.

Vous pourriez expliquer que dès lors, les phénomènes physiques se déroulant « dans Â» le temps selon des lois universelles qui régissent l’action des forces physiques, si un dispositif mécanique est conçu pour que que ses éléments soient soumis en permanence aux mêmes forces, il va « nécessairement Â» y réagir dans le même temps : c’est le principe de l‘horloge (puis de la montre), connu depuis le Moyen-Age, mais qui ne cesse de se perfectionner (puis de se miniaturiser) jusqu’au XXe s.

 

 

 

            En 1927, J.W. Horton met au point la première horloge à quartz. C’est un dispositif utilisant un oscillateur électrique, le quartz. Lorsqu’il est stimulé électriquement, il oscille à une fréquence très précise de 32 768 Hz. Un circuit diviseur de fréquence permet d'obtenir une impulsion par seconde. L’horloge à quartz a ainsi plus de précision que l’horloge mécanique puisqu’il utilise un système électrique et non mécanique, les vibrations d'un cristal de quartz remplaçant le balancier. Il est alimenté par une pile électrique, la faisant vibrer qui provoque à son tour un signal électrique faisant tourner un moteur et entraînant ainsi le mécanisme des aiguilles.

 

Là aussi il faudrait expliquer qu’on abandonne la mécanique « artificielle Â» (soumise à l’usure, à l’imprécision) pour aller chercher une régularité plus « fondamentale Â» dans le comportement naturel du quartz soumis à une stimulation électrique. Le rythme n’est plus « engendré Â» par une mécanique, mais il vient de la « réponse Â» de la matière à une stimulation. Cela n’est possible que parce que la physique a énormément évolué et que la structure même de la matière est à présent connue.

 

 

 

C) L'évolution de la mesure de la seconde (cela porte en fait sur la DEFINITION de la seconde et non sur sa « mesure Â» ce qui n’a aucun sens

 

            La seconde est l'unité de mesure de temps du système international. À l'origine, elle était définie comme étant 1/86400eme de la durée moyenne du jour solaire. Celui-ci était égal à 24 heures. Une heure était divisée en 60 minutes. Cependant dans le but d’accroître la précision des mesures surtout au cours du XXe siècle, la minute s'est elle aussi retrouvée divisée en 60 secondes. => c’est stupide, vous semblez dire que la seconde a été créée au XXe siècle !

 

Pour comprendre l'intérêt pour le nombre « 60 », il faut retourner à Babylone.

Les babyloniens utilisaient un système de numération sexagésimal, de base 60.  Celui-ci a l'avantage de comporter 12 diviseurs (1,2,3,4,5,6,10,12,15,20,30,60) alors que le système décimal, de base 10 n'en comporte que 4 (1,2,5,10), il était donc plus pratique pour les calculs astronomiques. => ce passage fait double-emploi partiel avec ce que vous avez dit plus haut sur Babylone.

 

Vous pourriez signaler qu’on a tenté de la relier à d’autres définitions, notamment à celle du mètre, qui a été à un moment défini comme la longueur d’un pendule ayant pour demi-période la seconde.

 

            Cependant, l'irrégularité de la durée de la journée due à la rotation de la Terre particulière sous l'effet de la marée, modifiant sa vitesse de rotation exercée par la Lune conduit les scientifiques à se baser sur un phénomène plus stable, à savoir la révolution de la Terre autour du Soleil. Ainsi, en 1956, la seconde était définie comme

1/31 556 925,9747eme de la durée de l'année 1900. La durée de la seconde était alors beaucoup plus précise.

 

            En 1967, lors de la 13e Conférence générale des poids et des mesures, le Bureau international des poids et des mesures (BIPM) redéfinit la seconde selon un processus atomique et non plus en se basant sur des notions temporelles.

Lorsque l'électron d'un atome gagne de l'énergie, par absorption de photon par exemple, il entre dans un état excité, c'est-à-dire qu'il dispose de suffisamment d'énergie pour aller vers un niveau d'énergie plus élevé. Lorsqu'il est excité, l'électron est instable, il finira donc par retourner à son niveau initial. Cette transition se traduit par l'émission d'une onde, caractérisée par une période.

 

Ainsi, la seconde est un multiple de la période de l’onde émise par un atome de césium 133, elle correspond à la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la transition entre les niveaux hyperfins F=3 et F=4 de l’état fondamental.

 

            Contrairement aux précédentes définitions de la seconde, celle-ci a l'avantage d'être aisément retrouvable sur les instruments de mesure, en particulier sur l'horloge atomique. L'horloge atomique à jet de césium 133 se base sur la fréquence d'un oscillateur à quartz lors de l'excitation d'atomes de césium 133 et procure une précision au mille milliardième de seconde près.

Un réseau international d'horloges atomiques permet d'étalonner et de maintenir le temps universel coordonné (UTC).

 

Vous pourriez souligner que les définitions de la seconde suivent la même logique que celle des instruments de mesure du temps : on part du temps cosmique, on passe à des dispositifs mécaniques et finalement on s’en remet à la réponse des constituants fondamentaux de la matière eux-mêmes.

 

Vous pourriez signaler, ce qui est amusant, qu’aujourd’hui on « rajoute Â» des « secondes intercalaires Â» à certaines année pour tenir compte de l’imprécision des phénomènes cosmiques…. Cherchez un peu là dessus c’est amusant.


L'horloge atomique à jet de césium NIST-F1.

 

 

 

 

            II) Le temps, quatrième dimension ?

 

            Qu’est ce que le temps ? Une question qui paraît simpliste mais dont la réponse n'est toujours pas claire de nos jours.

« Qu’est-ce que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais bien ; mais si on me le demande, et que j’entreprenne de l’expliquer, je trouve que je l’ignore. Â» Saint-Augustin, Les confessions.

 

            L'espace temps est une notion qui inclut le temps au même rang que l’espace c’est-à-dire dire au rang de dimension. Ainsi l’évolution dans le temps ne serait qu’un déplacement dans une quatrième dimension.

Cependant, si on considère le temps comme une dimension comme les autres, il serait possible de se déplacer librement au sein de celui-ci, or ce n'est pas le cas.

Deux solutions ont été trouvées afin d'expliquer ce phénomène : le concept la flèche du temps et la théorie de la relativité restreinte d’Einstein.

 

                        A) La « flèche du temps Â»

 

            Le temps est irréversible, «On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve» disait Héraclite, philosophe grec du Ve siècle avant J.C. Le fleuve et le temps impliquent tous deux l’idée d’un écoulement, d’une direction, le temps est dirigé vers un point et cette direction est immuable, ce déroulement du temps unilatéral est nommé «flèche du temps.». La « flèche du temps Â» est une expression inventée par Arthur Eddington, astrophysicien anglais du XXe siècle, qui permet d’expliquer pourquoi, bon nombre des événements à l’échelle macroscopique, ne se passent uniquement dans un sens. Le temps passé n’est plus, et le futur n’est point. On peut se souvenir du passé mais on ne peut qu’essayer de prévoir le futur. Cela renvoie au principe de causalité : toute conséquence est liée à une cause. C'est pour cette raison que l'on se souvient du passé et non du futur.

 

            Pourtant même si à l'échelle macroscopique, la flèche du temps paraît évidente, elle l'est beaucoup moins à l'échelle microscopique. En effet il est possible de trouver des phénomènes réversibles sur la flèche du temps. Ainsi, au niveau atomique, on observe de nombreux phénomènes ne respectant pas la flèche du temps.

Cependant, cela ne signifie pas que le concept de flèche du temps est faux.

Au niveau astronomique, des physiciens ont démontré que les galaxies auraient tendance a s'éloigner les unes des autres, ne correspondant pas à un simple déplacement mais à l'expansion de l'univers entier.

De cette façon l'image actuelle de l'univers est différente de celle d'il y a des milliers d'années.

                     

                        B) La théorie de la relativité

 

          Le physicien anglais Isaac Newton (1643-1727), figure emblématique dans le domaine des sciences, avait pourtant proposé une théorie aux antipodes de ce que l'on énonce actuellement. Selon lui le temps était extérieur à toute chose, il n’avait aucun rapport avec la matière, ne pouvait être influencé et pouvait être réversible de telle sorte à ce que l'univers soit toujours le même, un univers sans histoire.

 

« Le temps absolu, vrai et mathématique,en lui-même et de sa propre nature, coule uniformément sans relation à rien d’extérieur, et d’un autre nom est appelé Durée Â». Newton, Principes mathématiques de la philosophie naturelle, 1687.

 

 

Pourtant l’univers a une histoire, une évolution, il est en perpétuelle expansion comme montré précédemment.

Le temps avance donc irrémédiablement mais est-il toujours le même ? Une seconde vaut-elle tout le temps une seconde ? Selon le célèbre physicien Albert Einstein (1879-1955), non.

 

           De son point de vue, le temps n’est pas le même pour tout le monde, il prouve en 1905 avec la théorie de la relativité restreinte, que le déplacement fait ralentir le temps. Ainsi lorsqu’un objet est en mouvement, le temps est ralenti pour celui-ci. Une expérience a permis de prouver ce fait : Deux horloges atomiques d'une précision colossale, l’une étant au sol immobile et l’autre placée dans un avion. Après quelques heures de vol, on a pu observer un décalage entre les deux horloges, la différence était infime mais suffisante pour corroborer cette théorie. Cependant selon Einstein, pour qu’une différence soit notable il faudrait au moins pouvoir se déplacer à 10% de la vitesse de la lumière soit environ 3,00*10*7 m/s, 30.000 fois plus vite que la vitesse des vaisseaux actuels.

            Intervient alors le paradoxe très connu dit des « jumeaux Â». Si l'on prend deux jumeaux et que l'on en envoie un dans l'espace à la vitesse de la lumière, il reviendra plus jeune que son frère. Cette théorie peut laisser sceptique, la relativité n'est pas évidente à accepter : Il est compliqué de se dire qu'une seconde n'est pas toujours une seconde.

Cette impression est cependant ressentie chez l'Homme par le biais de la perception temporelle comme nous allons le voir.

 

 

 

         III) Rapports entre l'Homme et le temps

 

            A) L'impact du temps sur l'Homme

 

       L’Homme, dès sa naissance, et même un peu avant son arrivée au monde, est pris dans l’écoulement des jours et ce jusqu’à sa mort. Le temps peut l'effrayer car il témoigne de son avancée vers la fin. Si l'Homme, lui est un être mortel, le temps apparaît comme infini. Celui-ci temps est divisé en trois modalités : le passé, le présent et le futur. Le passé correspond à ce qui fut, le présent à ce qui est et le futur à ce qui sera.

 

       Le temps est objectif, il n'est pas influençable, non modifiable par l’homme : Ce qui est fait est fait.

Il ne garde que des souvenirs du passé et puisque le temps est irréversible, ces souvenirs peuvent se transformer en regrets ou même en remords. Ces souvenirs sont eux-mêmes périssables. Mais, l’être humain peut apprendre des ses expériences passées et ainsi évoluer au cours du temps.

      Le futur se caractérise chez l’homme par la vision de son avenir, il se projette ainsi dans le temps. Il peut se projeter même jusqu’à sa mort, pouvant créer chez lui une angoisse du devenir car celle-ci est synonyme de sa fin. Il est bien plus préoccupé par ce qui suit la mort que par ce qui précède la naissance, quand bien même ces deux moments sont similaires du point de vue de notre existence.

     Le temps façonne donc le corps de l’être humain, par le vieillissement mais aussi son esprit. Plus le temps avance et plus son corps s’affaiblit jusqu’à ce qu’il devienne poussière. Contrairement à son corps, selon l’Homme, son esprit, lui, évolue de manière positive car en prenant de l'âge, celui-ci devient plus « sage ».

 

 

 

                        B) Le temps subi ou vécu ?

 

            Il est très important de différencier le temps de la durée, car le temps est objectif et universel tandis que la durée est subjective, car elle varie en fonction des joies et des peines, de l’ennui ou de l’action qui nous anime. Ceci explique pourquoi l’Homme a l’impression de courir des heures alors qu’il n’a couru seulement que pendant quelques minutes. Notre perception du temps varie donc en fonction de l’intensité de la situation dans laquelle nous nous trouvons. Biologiquement, on ne peut pas échapper au passage du temps mais la pensée est capable de suspendre ce temps durant un cours instant, nous nous retrouvons dans cette situation lorsque par exemple nous sommes en pleine réflexion et que nous sommes tellement aspirés par cette réflexion que l’on en oublie même le temps et son écoulement. Ceci nous permet donc de penser que le temps est donc vécu par l’homme.

 

            Toutefois, il est nécessaire de préciser que c’est grâce à notre conscience que le temps est vécu, le temps reste toujours un flux continu et qu'avec ou sans notre conscience il agit de toute manière. S’il n’y avait pas notre conscience, le monde ne serait pas pour autant un chaos, il serait toujours soumis à des phénomènes influant sur le temps: la force de marée, la période de rotation et de révolution. Ce qui ainsi démontre l’action du temps, impitoyable et irrémédiable. Ceci nous permet donc de penser que l’homme subit également le temps.

 

 

 

 

                        En définitive, le temps a été dès l'apparition sur Terre (cette expression ne veut rien dire !), un mystère que l'Homme a tenté et tente encore de nos jours d'éclaircir. C'est aussi une préoccupation humaine quant à l'organisation de la vie, individuelle ou en société, et ce depuis l'Antiquité. Au cours de l’Histoire, il va imaginer et développer des systèmes de plus en plus complexes afin de mesurer le temps, en ne cessant de les innover en leur procurant toujours plus de précision et outrepasser les contraintes. Le temps, outre les phénomènes astronomiques observables permettant sa mesure, est une notion complexe. On peut constater beaucoup de choses : Le temps est insaisissable, abstrait et probablement infini. Cependant ce qui est vrai aujourd'hui ne le sera pas forcément demain, ceci rejoint le fait que le futur est imprévisible. L'Homme selon les circonstances, qu'il soit diverti ou ennuyé, a une perception subjective du temps. Il craint celui-ci car l'écoulement du temps le mène à une mort inévitable, mais aussi car celui-ci le presse tout le long de sa vie, justifiant ainsi l'existence d'expressions telle que « Le temps c'est de l'argent Â».

 

C’est bizarre, cette partie finale est quand même assez superficielle et rapide, et surtout ne parle PAS DU TOUT de l’aspect « social Â» du temps que vous annoncez dans le titre.

 

Vous ne parlez pas de la nécessité d’organiser entre les hommes un temps mesuré de façon conventionnelle qui permette à la fois la synchronisation des activités. Il peut être souligné que les choses ont changé avec la radio, puis la télévision, qui ont une transmission quasi instantanée et permettent à des hommes vivant à des longitudes différentes de participer aux mêmes activités (exemple : le journal de 20h). Au temps où l’information avait besoin d’être véhiculée dans l’espace, il était midi « au soleil Â» à chaque endroit. Il n’était donc pas midi en même temps à Strasbourg et à Brest. Aujourd’hui, tout un territoire national (quand c’est possible si l’Etat n’est pas trop grand) s’aligne sur un seul « fuseau horaire Â».

 

Vous pourriez aussi parler de la mesure du temps de travail correspondant à un salaire (seul l’esclave ne compte pas son temps de travail !), les rythmes sociaux (fêtes, commémorations, jours fériés…).

 

Le temps joue donc un rôle non seulement social mais politique essentiel. La question du « temps libre Â» dégagé par l’augmentation de la productivité (lorsque celle-ci est répartie entre les travailleurs) est devenu une question importante. C’est un temps qui échappe à la fois à la contrainte du travail et à celle des rythmes collectifs (festifs, religieux, communautaires). C’est un temps de « loisir Â» conçu comme appartenant à l’individu… La question se pose d’ailleurs de savoir si c’est en « ne faisant rien Â» pendant ses loisirs qu’on perd son temps, ou bien en travaillant…

 

Et évidemment il y a la question de la perspective de la mort, qui fait de notre rapport au temps plus un « compte à rebours Â» qu’autre chose. Cela peut être d’ailleurs relié avec des choses dites en première partie. L’impossibilité pour un organisme vivant d’être immortel est en effet reliée au principe physique d’entropie (second principe de la thermodynamique) qui est lui-même relié à la réalité de la « flèche du temps Â» en tant qu’irréversibilité.

 

Bref, toutes ces choses-là pourraient être évoquées, mais il y a un risque de manque d’unité avec le reste du TPE.

 

A vous de savoir si vous voulez développer un peu… Ou si il vaut mieux faire disparaître  cette idée d’ « impact sur la société Â» que vous annoncez dans le titre de façon franchement imprudente…


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